The Last Dinner Party lance une belle invitation à l’extase musicale (2024)

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«Prelude to Ecstasy», le premier album du quintette féminin londonien, mise sur le spectaculaire sans effacer la spontanéité de musiciennes encore inexpérimentées.

ParStéphane Davet

Publié le 06 février 2024 à 16h00, modifié le 06 février 2024 à 16h48

Temps de Lecture 2 min.

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The Last Dinner Party lance une belle invitation à l’extase musicale (1)

Deux ans après la sensation Wet Leg, révélée par un single espiègle, Chaise longue, avant un premier album (Wet Leg, 2022), confirmant succès critique et commercial, un nouveau groupe féminin (et non-binaire) agite les chauffeurs de buzz chers à la scène britannique. Quintette londonien récemment désigné par le BBC «Sound of 2024» (un sondage annuel réalisé auprès des professionnels de la musique) comme le «nouveau talent le plus prometteur» de l’année à venir, The Last Dinner Party s’est servi du tremplin d’un premier titre addictif, Nothing Matters, puis de concerts délurés, pour amplifier une excitation que ne devrait pas éteindre l’humeur flamboyante de son premier album, Prelude to Ecstasy, sorti le 2février.

Si Wet Leg privilégiait un joyeux minimalisme hérissé de pop-punk, le groupe, constitué d’Abigail Morris (chant), Lizzie Mayland (chant, guitare), Emily Roberts (guitare), Georgia Davis (basse) et Aurora Nishevci (claviers, chant), s’autorise un foisonnement grand spectacle, comme si ce «dernier dîner de fête» et ces «préliminaires à l’extase» justifiaient les élans les plus hédonistes.

Résultats savoureux

Cela se perçoit dans le choix de leurs atours – robes de bal, corsets victoriens, toilettes et maquillage colorés… –, dans un chant jouant des octaves, un brassage baroque d’influences et des orchestrations scintillant au rythme des débordements émotionnels. Sans que ces jeunes femmes oublient de s’amuser.

Après une introduction instrumentale quasi symphonique, plongeant dans un romantisme digne des sœurs Brontë, les roulements et claviers de Burn Alive paradent, comme menés par une prêtresse gothique rendant hommage au courage sacrificiel de Jeanne d’Arc. On y retrouve l’influence new wave de Siouxsie Sioux. Un goût pour la théâtralité qu’Abigail Morris emprunte à d’autres grands anciens comme Kate Bush, David Bowie ou Freddie Mercury. Ou à des références plus contemporaines, telles Florence and the Machine ou Anna Calvi.

Produit avec luxe par James Ellis Ford (Arctic Monkeys, Blur, Depeche Mode, Haim…), l’album mise sur le spectaculaire sans effacer la spontanéité de musiciennes encore inexpérimentées. Ce mélange d’arrangements hyperléchés et de guitares et rythmiques plus abrasives, d’envolées lyriques et de fougue festive donne souvent des résultats savoureux, à l’impact instantané. A l’instar de Nothing Matters, de l’irrésistiblement dansant Sinner ou d’un Feminine Urge, faisant l’éloge de la rage féminine.

L’efficacité harmonique des refrains évoque régulièrement celle d’ABBA. Une version du groupe suédois qui se laisserait entraîner par le binge drinking et une sexualité débridée. Ce grand show entre cabaret, glam rock, variété assumée, post-punk et romantisme – qu’on pourra voir le 20février à La Maroquinerie, à Paris – donne parfois l’impression de se boursoufler jusqu’à l’overdose (le mélodramatique Mirror, la grandiloquence de My Lady of Mercy). Mais cette opulence peut aussi révéler, à la réécoute, la pertinence de mélodies à tiroirs (Caesar on a TV Screen croisant pop acidulée à la Blondie et architecture opératique à la Queen) et les vertus d’un panache désinhibé.

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Author: Tish Haag

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